En octobre 2021, la commission européenne votait la stratégie « de la ferme à la fourchette » avec pour ambition une alimentation plus saine et plus durable.
L’objectif fixé d’ici 2030 est ambitieux : diminution de moitié de l’usage des pesticides, réduction de 20% du recours aux engrais chimiques, et cultiver un quart de la SAU en production biologique.
Selon les économistes, ces dispositions entraîneraient une réduction de 7 à 15% des productions agricoles et une perte de revenus de 16% pour les agriculteurs français.
Dans le même temps, le conflit russo-ukrainien paralyse le grenier à blé de l’Europe et les sanctions économiques entraînent une explosion du cours des matières premières. La flambée des cours des céréales pèse sur les exploitations agricoles déjà fragilisées et impactera d’ici peu les consommateurs dont l’alimentation représente 15% du budget.
Entre vœu pieux écologiste et contexte géopolitique, l’Europe devra adapter sa vision à long terme afin de garantir la pérennité de son agriculture et donc sa souveraineté alimentaire.
Caroline DABO