L’annonce a été faite le 5 octobre à l’Assemblée nationale par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner : la direction générale de la gendarmerie nationale a mis en une « cellule spécifique » destinée à « identifier, poursuivre » les auteurs d’intrusions ou d’agressions chez les agriculteurs.

Nommée Déméter, d’après de la déesse grecque de la terre, de l’agriculture et des moissons, la cellule a pour mission d’identifier et de poursuivre les auteurs d’intrusions ou d’agressions chez des agriculteurs.

Ces intrusions « génèrent des troubles manifestes au droit de jouissance de leur libre propriété par les agriculteurs », estime le ministre Christophe Castaner. Il a tout de même tenu à faire la différence entre les agressions à proprement parler et « la dénonciation du type d’agriculture » faisant partie du débat politique et sur lequel il « n’a pas à se prononcer ».

Si certains députés ont salué les annonces du ministre, elles ont en revanche été moquées par l’opposition : « Si on pouvait éviter de réinventer des dispositifs qui existent déjà, je pense que ce serait pas mal », a ironisé le député insoumis Ugo Bernalicis. « De mémoire, il y avait un dispositif qui s’appelle Vigi Agri que gèrent les gendarmes ».

Mis en place en 2018, Vigi Agri permet aux agriculteurs affiliés de recevoir en temps réel un message d’alerte lorsqu’un exploitant est victime d’un vol. Les agriculteurs peuvent également, via ce biais, signaler directement à la gendarmerie les comportements suspects aux abords des exploitations.

Ces derniers jours, des agriculteurs ont manifesté pour dénoncer notamment leur ras-le-bol de l’«agribashing» et des intrusions dans leurs élevages de militants antispécistes, mais aussi plus largement leurs difficultés économiques.

 

KARINE BUREL SIMON

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