L’essor de la vente en vrac n’a pas échappé aux grandes marques qui multiplient les expériences pour se faire leur place dans ce nouveau circuit de distribution. Le vrac est un marché qui commence à peser. L’achat de produits non conditionnés, dans la grande distribution ou les magasins spécialisés, représentait à peine 150 millions d’euros en 2015 mais devrait peser 1,3 milliard d’euros en 2020. Porté par l’attention grandissante des consommateurs sur la question du plastique et des déchets, le vrac rêve d’atteindre 3,2 milliards dans deux ans.

 

En phase de test

Plusieurs poids lourds de l’agroalimentaire ont décidé de lancer des tests pour voir comment elles peuvent trouver leur place, et de nouveaux clients, en proposant leurs produits sans emballage.
La tendance se retrouve partout en Europe, mais elle s’avère singulièrement développée en France où de nombreux tests sont en cours. Plusieurs marques internationales ont ainsi mis en place des présentoirs pour sonder le potentiel du marché et comprendre ses spécificités, notamment en matière de logistique.

 

De babybel à Mustela

Le développement du vrac se fait également par son extension bien au-delà de ses rayons historiques. Le géant laitier Bel tente d’ouvrir la voie dans les produits frais, avec son mini Babybel proposé en vrac dans une demi-douzaine de points de vente. Le célèbre fromage est alors proposé à l’unité, avec la croûte de cire rouge qui est sa marque de fabrique, mais débarrassé de son emballage cellophane et sans le petit filet habituel qui entoure chaque paquet de six fromages. La fromagerie a ainsi dû installer des frigos dans les points de vente. Surtout, elle a dû adapter son processus de fabrication pour en supprimer certaines opérations d’emballage.
Dans un tout autre domaine, l’entreprise de cosmétique Mustela a aussi dû adapter son offre pour expérimenter la vente en vrac dans les pharmacies. Là encore, il a fallu mettre sur pied une machine spécifique pour distribuer les produits, travailler à un système de récupération des contenants en verre.

 

Pas moins chers, le vrac !

Ces aménagements spécifiques et les volumes bien plus petits écoulés en vrac que dans les autres circuits aboutissent à des prix de vente qui ne sont pas forcément moins chers que le même produit emballé.
Le fait que le client paye le même prix avec ou sans emballage n’est toutefois pas forcément un handicap rédhibitoire pour des consommateurs souvent d’abord motivé par la réduction de leur empreinte environnementale.

Ronan MOALIC

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