La fin d’année est un moment idéal pour remercier vos collaborateurs de leur engagement. Mais entre les contraintes budgétaires, l’inflation et les obligations sociales, il peut être difficile de trouver le bon équilibre. Heureusement, plusieurs outils efficaces permettent de concilier soutien au pouvoir d’achat et maîtrise des charges sociales.
- L’option la plus classique reste les chèques-cadeaux (/ bons d’achat).
Le montant des chèques-cadeaux doit être le même pour tous les salariés concernés par l’évènement donnant lieu à sa distribution.
Ils sont, par tolérance, exonérés de cotisations sociales s’ils respectent les plafonds de l’URSSAF (/ la MSA) = le montant total annuel par salarié ne doit pas excéder 5 % du plafond mensuel de la Sécurité Sociale (soit 196 € en 2025).
Si ce seuil est dépassé, l’exonération reste possible à condition de respecter cumulativement trois critères.
- L’attribution doit être liée à un événement spécifique (comme Noël, mariage, naissance, départ à la retraite…),
- l’utilisation doit être en lien avec cet événement (ex : achat de jouets pour Noël…),
- et le montant par événement ne doit pas être disproportionné (le seuil de 5% s’appliquant par événement).
Si une seule de ces trois conditions n’est pas remplie, les chèques-cadeaux sont intégralement soumis à cotisations.
- Un autre levier puissant est la Prime de Partage de la Valeur (PPV).
Ce dispositif facultatif permet de verser un complément financier au salarié, tout en bénéficiant d’un régime social et fiscal allégé.
Son montant est librement déterminé et peut être différent entre les salariés en fonction de certains critères de modulation qui peuvent être combinés entre eux :
- La rémunération
- La durée de présence effective ou la durée de travail prévue au contrat de travail
- Le niveau de classification
- L’ancienneté dans l’entreprise
Les plafonds d’exonération de la prime sont fixés à 3 000 € par an, portés à 6 000 € pour les entreprises dotées d’un dispositif d’intéressement ou de participation. Pour les entreprises de moins de 50 salariés, un régime de faveur permet une exonération totale (cotisations sociales, CSG-CRDS, impôt sur le revenu) des primes versées jusqu’en 2026 aux salariés gagnant moins de trois SMIC. Dans les grandes entreprises, la prime est exonérée de cotisations sociales, mais reste soumise à la CSG-CRDS et à l’impôt sur le revenu, sauf si elle est affectée à un plan d’épargne.
Depuis le 1er janvier 2025, la PPV est également prise en compte dans l’assiette de calcul de la réduction générale de cotisations ; il est recommandé d’en mesurer l’impact avant son versement.
Enfin, n’oubliez pas que la reconnaissance ne dépend pas uniquement du budget. Un mélange équilibré de gestes symboliques, attentions personnalisées et avantages exonérés suffit à créer un environnement positif et motivateur. Ce qui compte le plus, c’est la sincérité et la cohérence : un employeur qui remercie, même simplement, marque durablement les esprits.
Vous souhaitez en savoir plus ? N’hésitez pas à vous rapprocher du service employeur d’ICOOPA
Laëtitia Guiader – Service Employeur ICOOPA
