Outil pédagogique prometteur pour les uns, source majeure de distraction pour les autres, le smartphone continue de faire débat dans les établissements scolaires. Si une loi encadre déjà son usage, certains plaident pour une interdiction plus stricte. Mais peut-on vraiment bannir un objet aussi omniprésent dans la vie des jeunes ?

Depuis 2018, l’usage du téléphone portable est interdit dans les écoles et les collèges en France, sauf exceptions prévues par le règlement intérieur. L’objectif affiché : préserver la concentration des élèves, limiter les conflits et réduire les cas de cyberharcèlement. Malgré cette réglementation, la question de son usage continue d’alimenter les discussions entre enseignants, parents et élèves. Faut-il renforcer l’interdiction, ou repenser son intégration de manière encadrée ?

Pour les défenseurs d’une interdiction totale, les arguments sont nombreux. Le smartphone détourne l’attention, nuit à l’apprentissage, et encourage l’isolement social en remplaçant les échanges réels par des interactions virtuelles. Il est également parfois un vecteur de harcèlement en ligne ou de diffusion d’images non autorisées, des pratiques qui fragilisent le climat scolaire. Plusieurs études et expérimentations menées en France et à l’étranger ont d’ailleurs montré que l’interdiction du smartphone dans l’enceinte scolaire contribue à réduire le stress, améliorer la qualité des échanges et favoriser un environnement plus serein.

À l’inverse, d’autres voix estiment qu’il est contre-productif de rejeter un outil qui fait désormais partie intégrante du quotidien des jeunes. Utilisé de manière encadrée, le smartphone pourrait devenir un levier pédagogique utile : recherches documentaires, accès à des contenus enrichis, apprentissage des langues, applications éducatives… Pour certains élèves en situation de handicap ou de décrochage, il peut même représenter un véritable soutien à l’inclusion. La clé résiderait alors dans une éducation au numérique plus ambitieuse, accompagnée d’un encadrement clair par les adultes, et non dans une simple interdiction.

Car au fond, la question du smartphone à l’école dépasse largement le cadre scolaire : elle interroge notre rapport aux écrans, à l’attention, et au vivre-ensemble dans un monde ultra-connecté. Former les jeunes à un usage responsable et critique des technologies semble aujourd’hui aussi essentiel que leur enseigner à lire ou à écrire.

Interdire ou encadrer ? Plus qu’un choix binaire, c’est un équilibre à trouver, entre protection des élèves et préparation à la société numérique.

Retrouvez plus d’infos sur education.gouv.fr

Emilie HERROU BEBIN, Directrice des Ressources Humaines

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