Le service économique agricole d’ICOOPA évalue au quotidien des entreprises agricoles pour permettre la prise de décision des agriculteurs dans des moments clés de leur structure : installation, structuration des activités, mouvement d’associés, transmission, difficultés économiques etc.
L’évaluation de l’entreprise agricole permet d’en connaître sa valeur à un instant “ T ” et le cas échéant la valeur du capital détenu par ses associés. Elle fixe en cela une base de travail permettant :
- La réalisation d’une transaction entre acheteur et vendeur,
- Le calcul des plus-values et des droits d’enregistrement,
Sa juste définition correspond à la recherche de la valeur réelle du bien évalué ne permettant ainsi pas sa remise en cause.
En ce sens, l’administration a publié un « guide de l’évaluation des entreprises et des titres de sociétés » applicables au secteur agricole.
Afin d’objectiver la définition de la valeur de l’entreprise, différentes méthodes d’évaluation sont appréhendables. Le service économique agricole d’ICOOPA en retient trois :
- L’évaluation dite patrimoniale : « les biens valent par ce qu’ils sont ». C’est l’approche la plus pragmatique car reprenant les actifs de manière individualisée. Mais elle ne prend pas en compte les performances économiques permises par l’outil.
- L’évaluation dite par la valeur de reprenabilité : « l’exploitation vaut par ce qu’elle dégage ». C’est l’approche économique à partir d’une EBE moyen corrigé qui détermine le montant maximum d’emprunt remboursable par la structure.
- L’évaluation dite par la valeur de rendement : « l’exploitation vaut par ce qu’elle rapporte ». C’est une approche financière à partir d’un résultat d’exploitation moyen corrigé qui détermine la valeur à placer pour obtenir une rentabilité équivalente au résultat retenu.
Dans ce cadre défini et normé, l’évaluateur objectivera au maximum les caractéristiques propres de chaque entreprise en prenant en compte les particularités de chaque situation.
La valeur proposée sera un juste équilibre des méthodes appliquées. La bonne valeur sera celle permettant l’accord et le consentement de toutes les parties.
Nicolas Milly
Service Economique