Hormis le prix du baril brut en forte évolution, le prix à la pompe dépend de nombreux facteurs fiscaux et financiers.
Nous connaissons depuis un mois, une guerre aux portes de l’Europe avec le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Cela impacte de manière concrète le prix du carburant à la pompe. En effet, en début mars le prix du gazole a augmenté de 14 centimes en 1 semaine !

Pourquoi le prix du carburant augmente-t-il si rapidement ?
Pour mieux comprendre ce phénomène, nous devons nous pencher sur la composition du tarif du carburant.
Bien entendu cela vient en partie du coût du baril brut. Selon Francis Pousse, président de la branche carburant de Mobilians, lorsque le baril augmente de 1 dollars alors la répercussion à la pompe est de 0.7 à 1 centime d’euros. Il faut ajouter à cela les frais de production, de distribution et les marges réalisées par les distributeurs.
Ces évolutions impactent également la part de la fiscalité qui représente plus de la moitié du prix de vente global, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) pour 40 % et la TVA pour 20%.
Cependant, la hausse actuelle ne vient pas seulement du coût du baril brut et de la fiscalité mais du « Platts » qui correspond au gazole raffiné. Son prix peut évoluer fortement selon le coût de la matière première mais aussi de l’offre et la demande sur les marchés financiers. Actuellement les investisseurs, du fait de la croissance et des incertitudes du moment, achètent massivement ce qui fait grimper les prix.
Le taux de change influe également sur le coût à la pompe puisque le dollar à une plus forte valeur que l’euro actuellement (0.92 dollars pour 1 euros). Cela n’arrange pas le coût du carburant à la pompe.
Le gouvernement a prévu une aide de 15 centimes ht par litre à la pompe à partir d’avril 2022 et ce jusqu’au 31/07/2022.
Malheureusement, le conflit Ukrainien est susceptible de durer au-delà de cette échéance, le gouvernement réfléchit d’ores et déjà à une aide plus ciblée selon le profil des Français, « ceux qui gagnent peu, et ceux qui roulent beaucoup ».
Source : Le Figaro
Benjamin Guillard