S’installer en agriculture ne se limite pas à prouver la rentabilité de son projet : la gestion de la trésorerie est tout aussi déterminante. Entre revenus disponibles, aléas à anticiper et financements à ajuster, établir un budget de trésorerie précis devient une étape indispensable pour sécuriser son installation. Explications.
L’étude prévisionnelle a comme objectif prioritaire de démontrer la capacité du projet à dégager un revenu disponible. Ce dernier est obtenu en mesurant la trésorerie potentiellement dégagée par l’activité, exprimée par l’Excédent Brut d’Exploitation, duquel sont déduites les annuités de remboursement des prêts souscrits. Ce revenu disponible doit permettre de se dégager du revenu, tout en maintenant une marge de sécurité. Cette marge est indispensable pour absorber les aléas, qu’ils soient naturels ou liés aux marchés.
Cette première étape incontournable ayant été validée, il reste toutefois à s’assurer que la trésorerie prévisionnelle reste positive. Ceci nécessite de prévoir à la fois les entrées d’argent, et les dépenses. Il est important d’affiner à une période suffisamment restreinte, c’est-à-dire au maximum mois par mois, pour mettre en avant les décalages. Ceci est d’autant plus vrai que certains projets prévoient un délai avant l’entrée en production (le temps de la construction d’un bâtiment par exemple). Le budget de trésorerie aide à calibrer le financement, en permettant notamment de calculer le différé de remboursement des emprunts à mettre en place.
L’expression « pas de cash, pas de business » garde tout son sens ! Un projet peut être rentable, mais présenter une viabilité menacée si les décalages de trésorerie ne sont pas anticipés. La réalisation d’un budget de trésorerie, au besoin avec l’aide d’un conseiller économique, sécurise le projet d’installation.
Vous souhaitez en savoir plus, contactez les conseillers du Service Economique d’ICOOPA.
Julien CHENOU, conseiller d’entreprise